Changement de cap : comment deux hauts dirigeants ont réorienté leur carrière

À une époque où quelque 40 % des travailleurs de tous échelons envisagent de quitter leur emploi, il est particulièrement opportun de mettre l’accent sur l’exploration d’options de carrière moins conventionnelles plutôt que de simplement trouver un nouvel emploi dans un rôle similaire. Dans le contexte omniprésent de la pandémie de COVID-19, les gens réexaminent leurs priorités, reconsidèrent leur relation avec le travail et réimaginent leur vie.

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Changement de cap : comment deux hauts dirigeants ont réorienté leur carrière

LHH a récemment organisé un webinaire axé sur la transition de carrière, « The Unconventional Career Journey: Navigating a Path to Success » (Le parcours professionnel non conventionnel : naviguer sur la voie du succès). Deanna Mulligan, auteure et PDG de la société de conseil Purposeful, s’est entretenue avec Ken Daly, ancien directeur de l’exploitation de la société de services publics National Grid devenu recteur dans un établissement d’enseignement supérieur, et Lee Godown, ancien vice-président des marchés mondiaux et de la politique de General Motors, qui dirige maintenant sa propre société de conseil mondiale, sur ce qu’il leur a fallu pour opérer des changements radicaux dans leur vie professionnelle.

 

À une époque où quelque 40 % des travailleurs de tous échelons envisagent de quitter leur emploi, il est particulièrement opportun de mettre l’accent sur l’exploration d’options de carrière moins conventionnelles plutôt que de simplement trouver un nouvel emploi dans un rôle similaire. Dans le contexte omniprésent de la pandémie de COVID-19, les gens réexaminent leurs priorités, reconsidèrent leur relation avec le travail et réimaginent leur vie, indique Mme Mulligan.

 

Pour M. Godown, qui a lancé Alpex International, un cabinet boutique spécialisé dans la gestion de crise, la défense des intérêts des entreprises et les relations gouvernementales mondiales en mars 2019, un changement radical de carrière n’était pas l’aboutissement d’un plan de longue date. « J’avais la mentalité typique des baby-boomers : grimper les échelons, en cherchant toujours à atteindre l’échelon suivant en termes de titre de poste et de salaire – ce que j’ai fait », se rappelle-t-il.

 

Et cette méthode lui réussissait bien. Après avoir d’abord envisagé d’être médecin, il a changé de spécialité à l’Université de Californie et a poursuivi une carrière sur la colline du Capitole, commençant comme stagiaire au Congrès et restant au service du gouvernement, sous une forme ou une autre, pendant une trentaine d’années. Il a ensuite mis à profit son réseau, ses diplômes et son expérience pour obtenir un poste à General Motors. Après huit ans, il se sentait prêt pour un changement. Mais un changement vers quoi? « J’avais toujours travaillé pour quelqu’un d’autre, dit-il. Je n’étais pas sûr de vouloir travailler à mon compte. » De son propre aveu, il est une créature d’habitude, à l’aise avec ce qu’il connaît bien. Il n’était pas forcément le candidat idéal pour vivre avec l’imprévisibilité qui accompagne la création d’une entreprise après une carrière s’étalant sur quatre décennies. 

 

Le changement de carrière de Lee Godown ne pourrait pas être plus différent de celui de Ken Daly. Ce dernier s’est lui aussi éloigné de son chemin allant en ligne droite. Après avoir passé toute sa vie professionnelle essentiellement au sein d’une seule et même entreprise – bien qu’elle ait connu une croissance spectaculaire – passant du poste de releveur de compteurs à celui de président et de directeur de l’exploitation, il a jeté son dévolu sur un autre poste de premier plan : celui de recteur dans un établissement d’enseignement supérieur. Il dit qu’il savait que les chances d’effectuer un changement aussi radical étaient littéralement de 100 contre 1.

 

Lorsqu’il a quitté National Grid le 31 mars 2019 – jour de son anniversaire – sur les 100 derniers recteurs embauchés dans l’ensemble des États-Unis, un seul venait directement du monde des affaires. Et ils étaient près de 100 candidats pour ce poste au St Thomas Aquinas College. Il savait depuis longtemps qu’un tel poste était son objectif, même s’il n’avait pas tout à fait suivi le parcours traditionnel.

 

Lee Godown et Kenneth Daly, qui ont tous deux travaillé avec des coachs de l’équipe ICEO de LHH, ont partagé avec nous quelques observations issues de leurs parcours respectifs.

 

IL FAUT UN RÉSEAU

Et un coach. M. Daly admet qu’il n’avait pas les éléments de base en place : un réseau, un profil LinkedIn, une présence sur les médias sociaux ou une quelconque expérience de la recherche d’emploi depuis l’université. Il indique que son coach, Ted Grant, qui avait été chef de cabinet de l’un des PDG les plus puissants des États-Unis, connaissait bien les aspects tactiques et stratégiques de la transition de carrière. « Je suis passé de la sensation d’être seul à celle d’avoir toute une organisation derrière moi, souligne-t-il. Je m’en tirais mieux dans ce 100 contre 1. »

 

M. Godown affirme avoir disposé d’un réseau solide, qui lui permettait d’appeler des politiciens ou des chefs d’entreprise de premier plan dans le monde entier. Il dit que l’établissement de liens a toujours été un de ses points forts, mais comme M. Daly, il a découvert qu’il avait besoin d’aide pour d’autres éléments de base, comme le peaufinage de son profil LinkedIn. M. Godown affirme aussi que le fait de travailler avec un coach est tout aussi essentiel et que ça l’a aidé à surmonter ses propres doutes et à parvenir à un plan de carrière qui avait du sens pour lui tant sur le plan personnel que professionnel. 

 

AUTOGESTION DE CARRIÈRE

M. Daly compare le temps de préparation de la transition à celui d’un athlète, qui exige que l’on soit dans la meilleure forme physique et mentale, et dans son cas, académique. Il affirme que tout au long de sa carrière, il a toujours eu (et respecté) un plan de développement. Ainsi, il a obtenu deux maîtrises, il a suivi le programme de perfectionnement des cadres de Harvard, il a été professeur auxiliaire et il a siégé au conseil d’administration de plusieurs écoles. « J’ai profité de chaque occasion pour m’améliorer », indique M. Daly.

 

M. Godown affirme qu’il est important de maintenir une certaine discipline, même si c’est quelque chose d’aussi simple que de faire son lit tous les jours (une habitude à laquelle il adhère), de sortir de ses pantoufles et de faire quelque chose de proactif sur le plan professionnel. « Vous devez garder vos compétences à jour », indique-t-il. Il admet continuer à postuler à des emplois, même s’il n’est pas nécessairement intéressé par un autre changement de carrière. Il fait remarquer que vous ne voulez pas que votre entretien le plus important soit votre premier.

 

PASSION ET OBJECTIF

MM. Godown et Daly ont tous deux intégré ce qui les passionnait dans leur vie et leur carrière avant et après la transition. Pour M. Godown, l’une de ces choses était l’établissement de relations internationales. « Les relations humaines et les interactions internationales faisaient partie de mon travail, mais étaient aussi une de mes passions, dit-il. Et cela a été un avantage dans mon nouvel emploi [également]. »

 

Il dit que le fait de donner au suivant est également un thème constant, qui s’exprime souvent par le mentorat ou l’éducation des gens sur des questions complexes. M. Godown décrit la nature parfois obscure des relations internationales et des affaires gouvernementales comme « un peu comme une boîte noire » et il aime aider les gens à comprendre quelque chose d’aussi complexe que l’infrastructure. « Quand je pense à ce qui me motive le matin, ce n’est pas l’argent ou un titre – bien que ce soit agréable – à la fin de la journée, je veux plutôt pouvoir regarder en arrière et sentir que j’ai fait une différence. »

 

Pour M. Daly, l’éducation a toujours été un attrait. En plus d’enseigner, grâce à National Grid, il s’est associé à une autre entreprise pour ouvrir une école secondaire pour les élèves défavorisés, dans le but de leur donner une éducation orientée vers la carrière. Son mantra pour le St Thomas Aquinas College – emprunté au recteur d’un autre collège, reconnaît-il librement – est de rendre l’éducation « accessible et abordable ».

 

ÉVITER LES ÉCUEILS

M. Daly reconnaît qu’il est trop facile de se laisser emporter par les émotions liées au départ d’une entreprise et d’un emploi que l’on aime, surtout s’ils ont constitué une part importante de notre identité. Il conseille de concentrer cette énergie émotionnelle dès que possible sur ce qui va suivre.

 

M. Godown admet qu’il était son pire ennemi; pris dans le fait d’être une créature d’habitude et d’avoir des doutes sur sa capacité à se lancer. Une fois ressaisi, il a pu voir les choses de manière plus réaliste.

 

MEILLEUR CONSEIL POUR LES AUTRES

N’ayez pas peur de faire un changement avant d’atteindre la fin logique de la carrière dans laquelle vous êtes déjà, affirme M. Godown. Bien qu’il soit franc en disant qu’il ne sait pas s’il aurait dû faire le changement plus tôt – ou l’aurait fait – s’il avait su qu’il allait réussir, il pense que les gens ne devraient pas avoir peur d’essayer. « Vous pouvez toujours vous rabattre sur ce que vous savez ou changer de nouveau dans quelques années si ça ne marche pas au début. » Il conseille également aux gens de ne pas avoir peur de demander de l’aide. « Un jour, vous serez la personne vers laquelle quelqu’un se tournera pour obtenir de l’aide », note-t-il.

 

Selon M. Daly, s’il est normal de se donner une chance de se ressourcer et de réfléchir, il est essentiel de s’engager à passer à l’étape suivante. Les gens ne peuvent pas aller de l’avant lorsqu’ils regardent en arrière, il est donc essentiel qu’ils franchissent la phase descendante de la courbe de changement aussi rapidement que possible. « Je gaspillais trop d’émotions et d’énergie à regarder en arrière alors que je devais me tourner vers la prochaine occasion. »

 

Bien que les parcours de MM. Godown et Daly et leurs approches à l’égard de leurs nouvelles carrières soient en apparence très différents, Mme Mulligan souligne que tous deux ont fait preuve de détermination, de passion et de persévérance, des qualités qui aideront toute personne cherchant à opérer un changement, peu importe la direction choisie.

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