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Être surdiplômé.e : atout ou difficulté pour trouver un emploi ?

29/01/2024
une jeune fille surdiplômée assise dans un café en recherche d'emploi

On observe depuis plusieurs années que la part des personnes ayant peu ou pas de diplômes diminue. Une conjoncture qui ne facilite pas pour autant l’entrée dans la vie active pour tous les profils. Quel lien entre le niveau de diplôme et l’insertion professionnelle ? Quelles solutions pour intégrer le monde du travail en cas de difficultés ? Nos éclairages.

Une progression générale du niveau d’études en France

Le nombre d’étudiants diplômés du supérieur augmente en France depuis 10 ans. Ainsi, on observait en 2019 que 33 % des personnes âgées de 25 à 34 ans avaient un niveau de diplôme supérieur à bac + 2, contre 13 % de celles entre 55 et 64 ans. (1)

En 2022, 45,7 % des personnes occupant un emploi étaient diplômées du supérieur (2). “Parmi les sortants de formation initiale, 39 % possèdent au plus un diplôme de l'enseignement secondaire. Par ailleurs, 11 % possèdent uniquement le diplôme national du brevet ou n'ont aucun diplôme.(3)»

Une différence à la fois marquée entre les générations et sur les diplômes les plus longs. Cela implique donc une part croissante de diplômés du supérieur pour chaque diplôme. Or, comme le précise l’INSEE (4) : “Le niveau de diplôme des participants au marché du travail augmente rapidement, mais la demande de qualification du système productif n’évolue pas à la même vitesse.“

L’impact des multiples diplômes pour trouver un travail

Retarder la venue sur le marché du travail par la réalisation d’études longues, c’est une stratégie qui permet d’acquérir de nombreuses connaissances, un atout majeur à valoriser dans le CV, démontrant aussi la curiosité du candidat. Mais parfois, c’est l’orientation professionnelle qui n’a pas été une question évidente, plusieurs parcours s’enchaînent, allongeant ainsi le temps passé en études.

On constate aujourd’hui que se présenter sur le marché du travail en étant surqualifié.e peut parfois représenter une difficulté dans la mesure où cela implique moins d’expériences professionnelles par rapport à d’autres candidat.es. Autre impact : la nécessité de trouver un poste au niveau du salaire auquel le ou la candidate.e surdiplômé.e peut prétendre, et ce dès la sortie des études, sans avoir précisément cette expérience professionnelle à valoriser.

Dans cette situation, le risque de se trouver sans emploi de manière contrainte est fortement associé à “la position dans l’échelle des diplômes”.(4) Une situation qui engendre parfois un changement de voie de certain.es diplômé.es qui ne trouvent pas de travail dans leur branche.

Mais des solutions existent également pour mettre en lumière son profil et trouver un poste dans son secteur quand on est surqualifié.e !

3 solutions pour valoriser son profil quand on est surqualifié.e

1. Démontrer ses soft skills

Lors de vos entretiens d’embauche, misez bien sûr sur les compétences dures acquises au cours des études, mais ne négligez pas vos soft skills également ! Les compétences douces sont de plus en plus analysées par les recruteurs. Votre parcours post-bac est peut-être une preuve de votre envie d’apprendre ou de votre ouverture d’esprit, des atouts qui peuvent être valorisés dans le monde professionnel. Pour témoigner de vos compétences douces, mettez en avant lors de votre recherche d’emploi vos expériences extra-professionnelles associées.

Besoin de plus d’information sur ce sujet ? Écoutez l’épisode 1 du podcast Conversations RH : Les soft skills : un enjeu de développement pour les entreprises comme pour les candidats

2. Demander des recommandations

Profitez des rencontres professionnelles faites tout au long des études, en ayant en tête que chaque personne de ce réseau peut constituer une ouverture vers une entreprise. N’hésitez pas également à solliciter vos professeurs pour demander une recommandation pouvant témoigner de vos compétences telles que votre sérieux, votre implication, votre capacité à travailler en groupe : des atouts sur le marché du travail.

3. Valoriser ses stages et/ou alternances

Si vous êtes encore en études, faites un maximum d’immersions en entreprise : les parcours professionnalisants sont un atout certain sur l’insertion ! Comme le souligne l’APEC, pour les jeunes diplômés, le fait d’avoir réalisé de l’alternance est un élément important menant vers l’emploi. Ils peuvent ainsi bénéficier d’une intégration plus facile sur le marché du travail : “89 % des jeunes diplômé.e.s ayant suivi leurs études en alternance sont en emploi, contre 78 % des non-alternant.e.s.”. Ils connaissent par ailleurs de meilleures conditions d’emploi que les diplômé.e.s issu.e.s de voies plus classiques : les contrats plus longs sont davantage mobilisés. (5)

Vous aussi, vous êtes surdiplômé.e ? Bénéficiez de l’accompagnement de nos consultants experts pour trouver le poste qui correspond à votre profil, quel que soit votre secteur d’activité !

(1) Insee, France, portrait social, Edition 2019, Novembre 2019
(2) Insee, Emploi, Chômage, revenus du travail, Insee Références, édition 2023, Juin 2023
(3) ministère de l’Enseignement supérieur et de la recherche, état de l'Enseignement supérieur, de la Recherche et de l'Innovation en France n°16, OCDE, Regards sur l'éducation 2022, Insee (enquête Emploi), traitements MENJ-MESR-DEPP
(4) Insee, Emploi, Chômage, revenus du travail, Insee Références, édition 2020, Juillet 2020
(5) APEC, Baromètre 2022 de l’insertion des jeunes diplômé.e.s, Avril 2022