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Intérim et Identité : Les choix de carrière de la Génération Z

10/04/2024

À seulement 24 ans, le CV d'un individu de la génération Z peut déjà s'étendre sur deux, voire trois pages.

Il fut un temps où accumuler une multitude d'emplois de courte durée aurait été perçu comme un signal d'alarme, témoignant d'un manque de stabilité professionnelle.

Cependant, pour les jeunes travailleurs, cette approche pourrait bien être une stratégie beaucoup plus astucieuse.

Une étude récente de Career Builder a révélé un écart surprenant entre les générations en matière d'engagement professionnel. La durée moyenne d'occupation d'un emploi varie considérablement en fonction de l'âge. Les baby-boomers restent 8 ans et 3 mois, la génération X : 5 ans et 2 mois, les milléniaux : 2 ans et 9 mois. Et la génération Z ? Seulement 2 ans et 3 mois.

Pour les cadres supérieurs, le court-termisme de la génération Z peut être difficile à comprendre.

Quiconque entrait sur le marché du travail dans la seconde moitié du siècle dernier aurait été confronté à des attentes très différentes. En général, une personne trouvait rapidement sa voie professionnelle. En effet, la plupart des baby-boomers et des membres de la génération X avaient trouvé une voie directe vers un salaire stable et s'y tenaient.

Même les Millennials plus âgés ont des attentes similaires. S'il ne s'agit pas d'un emploi à vie, la majorité pense en termes d'années (et non de mois), et les missions en intérim n'étaient auparavant certainement pas la norme.

Cependant, cette réalité a considérablement évolué de nos jours.

Face à un monde du travail en constante mutation, marqué par des bouleversements technologiques sans précédent, des mouvements sociaux en perpétuelle évolution, une crise climatique alarmante, une inflation galopante, et bien entendu, une pandémie mondiale, il n'est pas surprenant que les jeunes travailleurs se sentent déstabilisés et adoptent une approche plus flexible de leur carrière.

Un récent sondage Gallup a classé la génération Z comme le groupe le moins engagé de toutes les générations actives. Pourquoi ? La réponse spontanée est que ce groupe d'âge a une durée d'attention notoirement courte.

Pourtant, la génération Z souffre plutôt d'un excès d'attention. La connectivité des médias sociaux étant inscrite dans leur ADN, cette tranche d'âge ne se déconnecte pratiquement jamais. En plus d'être en proie à l'anxiété, la génération Z est également branchée sur les tendances et les opportunités 24 heures sur 24 et 7 jours sur 7.

Pourtant, toutes ces explications sur la recherche d'emploi de la génération Z ne tiennent pas compte du véritable problème.

La confiance.

Cette génération a été témoin de profonds changements dans l'expérience humaine. Les générations précédentes s'étaient vu promettre le rêve : "Travaillez dur et vous pourrez acheter une maison, subvenir aux besoins de votre famille, prendre votre retraite et vivre confortablement". Ce n'est plus la réalité aujourd’hui, car le coût de la vie a explosé.

Alors, qui la génération Z doit-elle croire ? Les sites d'évaluation des emplois tels que Glassdoor offrent aux jeunes travailleurs une plateforme leur permettant de partager leurs expériences réelles dans le cadre d'évaluations franches qui peuvent donner des palpitations aux entreprises. En outre, ils ne se privent pas d'exprimer leur opinion sur les employeurs sur les médias sociaux et par le bouche à oreille.

Le choix de carrière est également un élément clé de l'identité de la génération Z. Pour beaucoup d'entre eux, ce choix repose sur une éthique verte et l'inclusivité. L'intérim est désormais considéré comme un moyen crédible de construire sa carrière.

Les contrats de courte durée permettent non seulement d'acquérir de l'expérience et des compétences, mais aussi de trouver un équilibre entre la vie professionnelle et l'accomplissement d'une passion parallèle.

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